PoffinTime · @PoffinTime
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Le côté humain-machine qu'on découvre dans la deuxième partie est absolument génial et très bien géré.
On y retrouve des de la science-fiction de l'époque, et on pourrait presque voir des décors "vintages" dignes de nos films préférés prendre vie juste sous nos yeux.
Pour autant, le livre a très bien vieilli et, comme je le disais, il trouve un écho assez dérangeant dans les années 2020.

J'avais l'impression qu'on s'éparpillait entre les régressifs, les , les Nouveaux Hommes qui ne devenaient ni l'un ni l'autre, mais finalement les choses s'éclairent dans la troisième et dernière partie... Autant que des mutations non-contrôlées peuvent être claires.

a finalement choisi de confiner les questions existentielles à Sam Booker et à Watkins, qui sont des personnages qui travaillent en tandem implicite dans la trame. L'un a perdu le contact avec un fils bien vivant qui s'est muré dans le silence, l'autre ayant mis un terme prématuré à la vie d'un garçon devenu + circuits et câbles que chair et sang.

Booker s'est donc pris d'affection pour la petite Chrissie, pleine de vie, de rêves et de candeur.

Les deux hommes, toujours suivant des chemins parallèles, ont donc décidé d'éliminer celui qui, supposé élever la race humaine, a fait de leur vie un véritable cauchemar.
En fait, on s'attend presque à ce qu'ils fondent de concert sur Shaddack, chacun lui logeant une balle dans un organe vital.

On a aussi de petits passages avec Harold, la guerre du Viet-Nâm, quelques citations doucereuses sur la responsabilité et la joie d'être en vie.
C'est un côté qui est finalement assez peu creusé, si on regarde par rapport à la taille du pavé, mais j'ai la sensation que c'est pas + mal.

Comme je le disais, j'ai trouvé le style excellent.
Il sera sans doute un peu lourd pour certain-es, mais c'est tout à fait mon genre.

Très imagé, crédible sans se perdre en technicités, largement poétique et capable de maintenir une belle tension tout au long du livre.
Le point faible se trouve pour moi dans les dialogues, qui ont tendance à tomber un peu à plat, et dans certaines répétitions ; les sentiments de Watkins, le monologue interne de Chrissie, la description des sons émis par les régressifs... On tourne parfois un peu en rond avec un vocabulaire trop similaire alors qu'il est excellemment varié partout ailleurs dans le livre.
Volonté de raccrocher les passages entre eux ou maladresse ? Les deux cas semblent tout aussi étranges pour un auteur comme Koontz qui nous montre qu'il manie les mots avec une telle adresse. Donc on va dire que c'est la faute à la traduction.

C'est un livre qui se relit, un livre qui fait réfléchir, un livre qui se prête, comme le prouve l'état de mon édition de poche.
En tout cas, un livre que je conseille vivement.

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