Féminisme

On commence par le plus long. J'ai bien évidemment appris beaucoup de choses de livre en livre et aussi en parallèle grâce au contenu de créateur.ice.s en ligne. Mon opinion est donc celle que j'ai eue à la lecture.

• Au-delà de la pénétration (Martin Page) : très (trop ?) facile à lire, le livre se concentre sur un seul sujet (cf le titre) ! À mes yeux une belle entrée en matière, à offrir aux non initié.e.s (ou pour faire passer un message).
• Sortir de l'hétérosexualité (Juliet Drouar) : lu parmi les premiers, je l'ai trouvé assez pointu. Juliet Drouar nous parle des facteurs qui poussent les personnes vers un modèle de couple hétéro puis le déséquilibre (comprendre «exploitation») en son sein, mais également de l'absurdité du «cistème» et de la scission binaire et arbitraire des individus à la naissance. La notion d'exploitation étant importante, elle m'a aidée à comprendre l'ouvrage «un féminisme décolonial» lu plus tard.
• Le coût de la virilité (Lucile Peytavin) : La première partie est intéressante, elle balaye les mythes et les «excuses» données par les défendeurs du virilisme pour justifier les oppressions (avant de les débunk). La deuxième partie est une suite de calculs (assez vertigineux) mais que j'ai trouvé moins intéressante à lire.
• Défaire le discours sexiste dans les médias (Rose Lamy) : une énorme claque. L'autrice explique le traitement médiatique autour des VSS et des féminicides : je me suis réellement sentie révoltée de chapitre en chapitre. Je ne peux que le recommander.
• Sans patriarcat (Mathilde Morrigan) : très abordable, la lecture est simple, le livre est sourcé, on y fait un large tour d'horizon. Je pense qu'il est parfait pour une entrée en matière. Petit plus pour la boîte à outils en fin d'ouvrage, ce qui m'a donnée d'autres références à acheter.
• Un féminisme décolonial (Françoise Vergès) : en tant que personne non concernée par le racisme, il me paraissait essentiel de consommer du contenu qui, d'une part, me sorte de ma zone de confort, d'autre part me permette de me rendre compte d'expériences que je ne vis pas. Le livre est à la fois compact et dense et pointe du doigt une société au passif (et présent) raciste, ainsi que la manière dont le néocolonialisme impacte la vie des personnes racisées, et en particulier les personnes sexisées.
• Moi aussi (Collectif, sous la direction de Rose Lamy) : un collectif d'autrices reviennent sur le mouvement MeeToo et ses répercussions, sous différents angles. Un panaché tel que je les aime.
• Précis de culture féministe pour briller en société patriarcale (Sabrina Erin Gin) : le petit dernier. J'avais peur de tourner en rond après toutes les lectures précédentes, j'ai été surprise. L'angle abordé est celui de l'histoire et du droit et remet en avant des femmes invisibilisées. Je pense qu'il est vraiment intéressant à lire, surtout lorsqu'on est friand d'histoire (ce qui n'est pas mon cas, et ça n'a retiré en rien mon plaisir).

En cours : Les mythes, miroirs de nos sociétés (Laeticia Abad Estieu, Lucie Louxor).

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Je me permets pour Woolf

"Trois Guinées" mérite vraiment d'être plus lu, c'est un essai qui prend la forme de 3 lettres et apporte énormément de réflexions sur le sexisme systémique et ses liens avec l'impérialisme et le nationalisme, encore très actuelles (dspo aux éditions des femmes/ Antoinette Fouque)

"Le temps passe" est une autre version de la novella "Le phare" publiée en bilingue par Le bruit du temps et c'est un bijou si vous appréciez son style narratif

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