#Lectures2023, épisode 49
260 pages d'une trop longue, à mon goût, correspondance entre voisines d'un même immeuble, une vieille dame plus que centenaire ayant survécu à la barbarie du siècle et une jeune femme bien sous tout rapport venant d'emménager.
Mouais. Voilà.
J'aime pas laisser les livres en route, alors je voulais être certain de l'endroit où celui-ci voulait m'emmener. Nous n'avons pas été trop bien loin ensemble.
Florence Herrlemann, L'appartement du dessous, 2019
#Lectures2023, épisode 48
Quelques perles dans ce 81e volume de Galaxies, revue de SF que j'avais commandée en même temps que le Géante Rouge que j'ai commenté il y a quelques semaines.
En vrac : "Pastorale" de Yana Dubynianska, "Mortel.le.s" d'Éléonore Sibourg ou encore le très drôle "Un dimanche en Camembrie" de Philippe Caza.
Ce ne sont pas les lectures qui vous remonteront le plus le moral, mais elles vous feront passer un agréable moment.
Collectif, Galaxies #81, 2023
#Lectures2023, épisode 45
Page turner de 700 pages, The Beatles retrace l'épopée des... Beatles en 10 ans d'histoire et 50 ans de légende(s).
C'est peu dire que la plume de Frédéric Granier est vive. C'est peut dire que la bande-son de cette histoire vient naturellement en tête, une page, voire une ligne, après l'autre. On en redemande, toujours, parce qu'on a tous quelque part un morceau de Beatles en nous.
emoji-coeur.
Frédéric Granier, Les Beatles - Quatre garçons dans le siècle, 2020
#Lectures2023, épisode 44
Le plus bau film du monde ne pouvait trouver l'inspiration que dans le plus beau livre du monde.
Les différences d'histoire sont là. Ici, Holly Golightly s'esquive finalement en Amérique du Sud, loin du baiser final et iconique sous la pluie de Blake Edwards.
Mais l'essentiel... (soupir)
Oui, prenez-moi pour un romantique.
(ps. trois autres nouvelles dans cette édition, dont un très beau conte de Noël)
(Truman Capote, Petit Déjeuner chez Tiffany, 1958)
#Lectures2023, épisode 43
Ce polar cyberpunk n'est pas le mieux ficelé que j'ai lu. Une fin expéditive, une intrigue un peu bâclée, un esprit un poil trop roman noir...
Mais il faut bien reconnaître à Gibson son talent de mettre en scène les signaux faibles de son époque et de dépeindre un monde qui, 30 ans après, évoque largement le nôtre avec ses livreurs à vélo, ses bidonvilles urbains et l'appétit dévorant des entreprises de sécurité. Visionnaire.
(William Gibson, Lumière virtuelle, 1993)
Bon, bon.
- J'ai fini hier Lumière Virtuelle de William Gibson, j'en parle bientôt dans mes #Lectures2023 et sans doute ailleurs aussi.
- J'ai du coup attaqué Le Petit-déjeuner chez Tiffany de Truman Capote et je suis aux anges.
- Le premier #Cybernetruc de la saison est programmé pour arriver dans vos boîtes emails le 5 septembre tôt.
- J'ai un billet programmé fin septembre qui vous expliquera une petite mécanique d'atelier autour des imaginaires.
- J'ai trop procrastiné les vrais projets.
Tiens, juste pour vous tenir informé, on est reparti chez Kurt Vonnegut dans les #Lectures2023. Et bordel, qu'est-ce que c'est toujours aussi bien.
#Lectures2023, épisode 25
Je l'avais promis, on reprend un peu de science-fiction. Classique. Ray Bradbury.
Ca fait du bien Ray Bradbury, et ça change d'Asimov. Parce que la question à laquelle Bradbury n'est pas technologique, c'est celle dans notre place dans le monde. Dans l'univers. Sur Terre et ailleurs. De notre relation aux autres et à notre environnement.
C'est beau Bradbury.
C'est bêtement apaisé.
Humain.
Très.
Ray Bradbury, The Illustrated Man, 1951
#Lectures2023, épisode 24
Savez-vous ce que l'Intelligence Artificielle, dans sa structure et sa théorie du Deep Learning, tient des théories capitalistes et psychologique de Friedrich Hayek ?
Une certaine idée du "monde naturel", de l'ordre naturel, du progrès dont les lois iraient vers le mieux pour l'ensemble de l'humanité.
Petite intervention trouvable chez les copains de @cfeditions qui donne envie de parcourir, encore, quelques textes de référence.
Pablo Jensen, Deep Earnings, 2021
#Lectures2023, épisode 23
Un petit classique de temps en temps, pour changer de la SF ?
Tarass Boulba, c'est une histoire de gens fiers et querelleurs qui jurent, boivent, se battent, chevauchent dans la steppe, boivent encore, se battent encore (mais moins bien), jurent beaucoup et boivent enfin avant... de se battre.
Je me souviens d'une parodie de Tarass Boulba par Gotlib et Alexis dans Cinemastock.
Eh ben, c'était bien.
Je retourne boire.
Nicolas Gogol, Tarass Boulba, 1835
A veure què tal està el Calavera Lunar de l'Albert Monteys.
#Lectures2023, épisode 22
Quitte à être dans la thématique du surhomme, du visionnaire, du self-made man labélisé USA, on est revenu aux sources et on a relu rapidement La Méthode Coué.
À tous points de vue, je vais de mieux en mieux.
À tous points de vue, je suis seul responsable de mes maux.
À tous points de vue, la société n'existe pas.
Émile Coué, La Méthode Coué, 1926
#Lectures2023, épisode 20
Il me faisait envie depuis un moment ce "Mythe de l'entrepreneur", et il ne m'a qu'à moitié déçu.
Documenté, certes, creusant à merveille les imaginaires américains de l'entrepreneur à travers la figure de Steve Jobs, de Carnegie ou de Rockfeller...
Mais laissant de côté d'autres aspects du mythe : l'homme de science, émergeant à la suite de Newton et Saint-Simon au XIXe, ou l'ingénieur que la guerre froide adule.
(Anthony Galuzzo, Le Mythe de l’entrepreneur 2023)
#Lectures2023, épisode 20
Replongé dans le cyberpunk.
Rien pu faire.
Pas pu lutter.
J'avais lu Dantec il y a bien 25 ans (bordel) et retrouvé Babylon Babies au hasard d'un dépôt-vente il y a quelques semaines.
J'ai épuisé les 700 pages de la version poche en moins d'une semaine.
Tout y est jusqu'aux délires chamaniques et aux trips acide. De la conscience de l'IA aux rêves de conquête spatiale. De l'instabilité du monde au traçage de nos vies.
(Maurice G. Dantec, Babylon Babies, 1999)
#Lectures2023, épisode 19
(quoi ? je lis trop ?)
Je l'ai dévoré celui-là. Parce qu'il se lit vite, et parce que c'est juste le récit d'une échappée psychédélique de quelques jours en Californie, dans la vallée de la mort, que fit en 1974 le philosophe Michel Foucault.
On n'y apprend rien, si ce n'est à creuser un peu plus ce qu'est en vérité l'esprit californien.
(Simeon Wade, Foucault en Californie, 2021)
#Lectures2023, épisode 18
Encore un recueil de nouvelles d'Isaac Asimov. J'en ai éclusé tellement au cours des douze derniers mois que j'ai perdu le compte.
Dans cette voie martienne, pleine d'exploration spatiale et d'espérance – et peuplée de très peu de robots – on retiendra la dernière nouvelle, L'Attrape-Nigaud.
L'exploration d'une planète qui tourne mal. L'impuissance de la science pure. L'importance de la culture plus large. Oui, très américain.
(Isaac Asimov, La Voie martienne, 1955)
#Lectures2023, épisode 17
Sagesse orientale.
Le genre de recueil qu'on trouve sur le comptoir des libraires et qu'on ajoute à la pile de mangas du petit et d'essais du grand à la dernière minute.
Quelques extraits du Vrai classique du vide parfait, livre important du Tao chinois.
Ça se lit vite. Quelques nouvelles pleines de sagesse. Ça repose entre deux jours de presque folie.
(Lie Tseu, Sur le destin,)
#Lectures2023, épisode 16
Livre pour enfant.
Certainement.
Mais pas que.
J'admire sincèrement les équipes éditoriales de L'École des Loisirs de savoir toujours reconnaître avec autant de brio les perles qu'elles éditent.
C'est toujours, toujours, toujours, beau.
(Malika Ferdjoukh, Minuit-Cinq, 2002)
#Lectures2023, épisode 15
Il se fait plaisir, Pierre Assouline, à décrire pendant 400 pages la faune qui peuple la première classe d'un paquebot des années 30.
Albert Londres, qui disparaîtra lors du voyage retour du Georges Philippar, n'est qu'un prétexte pour cette galerie de portraits et pour des citations plus érudites les unes que les autres, de Proust à Thomas Mann, de Fritz Lang à la Nef des fous.
C'est peu dire que ce type de livre me plaît.
(Pierre Assouline, Le Paquebot, 2022)
#Lectures2023, épisode 14
”Buried Alive in the Blues.”
Elle est magnifique cette biographie de Janis Joplin par Nathalie Yot.
Elle est magnifique, parce qu'elle n'est pas qu'une biographie, elle est une histoire, elle est une vie. Portée par l'écriture de Nathalie Yot.
Et elle est richement illustrée, ce qui ne gatte rien.
Et ce qui me donne envie d'aller vite acheter les autres volumes de la collection Les Indociles : https://www.radiofrance.com/les-editions/collections/les-indociles
(Nathalie Yot, Janis Joplin, 2020)