@carla @lacouvee
French speaking mastonauts have #mardipatisserie (baking Tuesday) and #vendredilecure (reading Friday)
#mardipatisserie #vendredilecure
Tiens je vais me remettre aux #vendredilecure ici !
Je suis en train de lire "Dette : 5000 ans d'histoire" de David Greaber.
Pour en savoir plus, il y a une page Wikipedia dédiée: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Dette_:_5000_ans_d'histoire
Je l'ai lu et je me suis dit : voilà, c'est ça, c'est exactement pour ça que j'ai envie de publier, et pas juste d'écrire. Parce que j'avais besoin de ce livre (pas lui en particulier, mais j'avais besoin de savoir que ce genre de livre existe, et que donc nous ne sommes pas seulls. Que des idées que je désespère d'arriver à faire passer étaient déjà exprimées par d'autres, dans d'autres contextes, il y a cinquante ans de ça), et que je n'aurais jamais eu connaissance de son existence s'il n'avait pas été publié. Larry Mitchell est mort il y a dix ans. Je n'aurais jamais eu accès à sa parole directe. Tout ce qu'il reste, ce sont les textes (ou autres média) publié. Le reste n'existe pas. Or nous avons besoin d'exister. J'écris parce qu'il le faut. Je veux publier parce que nous devons exister (c'est à dire : pas spécifiquement mes textes, mais aussi tous les autres. Je l'ai déjà dit mais c'est la vérité : la seule chose qui me console de ne pas publier moi-même, c'est de voir d'autres, qui expriment ptet un même décalage à la norme, y parvenir)
J'avais besoin de cette vibe, ce cœur du conte, cette "sagesse de pédale" (au delà des aspects qui sont encrés dans leur contexte historique. Que j'ai aussi un grand intérêt à découvrir, d'ailleurs) : ce sont des pédales qui cherchent l'amour dans un monde où les hommesTM (et les hommes tordus qui sont des gay dans le placard qui vivent selon la loi des hommes et en sont malheureux) cherchent le contrôle.
"Que deux pédales commencent à se frotter l'une contre l'autre au rythme d'une lente mélodie et c'est parti pour les sifflets. Les pédales ont accepté que tout ce qu'elles savent et tout ce qu'elles voient est ce qui est, et rien ne peut les choquer. Les hommes vivent dans le fantasme que tout le monde est comme eux et tous les choque en permanence" (p.81)
Il y a ce coté irrévérencieux, sexuel, volontairement rebutant au regard des hommes. Il faut rester assez longtemps pour voir à quoi il ressemble, l'amour hors de la ville dévasté de Férule :
"Lilas, Pommes de Pin, Rayon de Lune, Tomate Offerte et Primerose sont venues. Iels ont tenu Bleu Céleste dans leurs bras des jours durant. Iels l'ont laissée pleurer, regarder le vide, baver, crier et se taire. Iels ont payé les factures, iels se sont occupées du toit, iels ont surveillé la rue en guettant la venue des hommes étranges, iels ont parlé aux voisins et Primerose s'est attachée à être heureuse. Le confort, la routine et la joie ont rempli la maison jusqu'à ce que Bleu Céleste ne puisse plus résister et se sente de nouveau capable de répondre au monde" (p.114)
Une chose qui m'a marquée aussi, c'est que pour éviter l'anachronisme, la traduction a choisit d'écrire "homme tordu" pour parler de ces gay au placard qui n'acceptent pas leur nature de pédale, qui sont appelé "queer" dans le texte original.
Mais j'aime bien jouer de cet anachronisme là : il y a aujourd'hui des queer qui, s'iels ne sont pas dans le placard (ce qu'iels manifestent en revendiquant leurs identités et drapeaux) ne sont pas libres pour autant : iels sont comme les hommes choquéés de tout (à vouloir interdire les "public display of affection" dans les centres LGBT et à cancel les meufs trans dès qu'elles ont l'air sexuellement épanouies), en quête de pouvoir plutôt que d'amour (avec toute la performativité que cela implique). Iels ne savent pas "se reconnaitre par les vibrations qui passaient dans leurs regards et dans le bout de leurs doigts" (p.36). Des queer dont j'aurais envie de dire qu'iels sont, comme les "homme tordus" du onte de Larry Mitchell :
"Les hommes tordus vivent misérablement dans la ville dévastée de Férule.
Ce ne sont pas des amis des pédales.
[....] Ils parlent d'un ton grave et modulé. Ils ont des opinions bien tranchées sur tous les sujets qui pourraient être évoqués. Ils font mine d'être distrait quand on leur demande une faveur. Ils décident quand c'est le moment de décider et ils agissent fermement quand c'est le moment d'agir. Lors des rassemblements publics, ils parlent avec ferveur des défis à venir [...]. En privé, ils parlent de la solitude qu'engendre le pouvoir et de la satisfaction qu'engendre le fait d'organiser la vie des autres" (p.57)
Ça me donne envie de me désengager du mot queer, de parler plutôt de nous comme des transexuells et leurs amiis.
A ce titrr d'ailleurs j'aime bcp la postface qui commence par :
"J'essaie de comprendre comment vivre. Même pas tant de militer ni d'amander ni de lutter, juste de vivre déjà. [...] je parle avec Pasteque de soutien et de violences intra-communautaires, de militance performative aussi, et j'essaie d'évacuer ma colère en allant crier dans la forêt". Vraiment : gros gros mood.
#mardiconseil #mastolivre #vendredilecure
#vendredilecure hier j'ai terminé Ymir de Rich Larson, j'ai lu la seconde moitié dans l'après-midi, j'avais traîné. Le rythme est frénétique, sa SF organique, accès sur les biotech. Ça parle de xénophobie, d'amnésie traumatique et de manipulation des corpos. C'est un bon roman avec des thématiques et des passages assez rudes. Le côté SF est bien exploité, on vit littéralement sur Ymir. Il aime aussi la consommation de drogues, ça va avec ses propos sur les biotech et le transhumanisme.
Le nez dans la Xénographie Alien pour ce dernier vendredi lecture de l'année.
#vendredilecure
L'ouvrage est carrément sublime :-)
Magnifique boulot.
23 - Un prix littéraire lu cette année
Prix Jean Giono 2022
"On était des loups" de Sandrine Collette.
Liam, chasseur vivant reclus avec sa femme et son fils dans une nature qui devient de moins en moins accueillante, nous raconte l'histoire d'une monde qui se meurt.
De loup solitaire, il apprend, dans un climat fait de violence, à devenir une louve protectrice afin que son fils puisse à son tour chanter avec les loups.
#mastolivre #monaventlitteraire2022 #vendredilecure
On est toujours #vendredilecure ? Bon il est un peu tard mais je commence. Les Tudors de Bernard Cottret. Je suis fasciné par cette période de l'époque moderne.
Salut à tous, pour mon #vendredilecure :
- j'ai commencé "la semaine de 4 heures" de Tim Ferris. Il y a des idées intéressantes, mais je trouve quand même assez hypocrite de dire qu'on bosse 4 heures semaines en exploitant d'autres personnes qui du coup bosse à votre place... Bref, tout n'est pas à jeter, mais c'est assez moche.
- Harry Dickson tome 2 de Jean Ray. Petit plaisir coupable, j'aime bien ce que fait Jean Ray même si de temps en temps, c'est un peu fouillis. Voilà c'est agréable
Salut a tous , pour mon #vendredilecure :
- j'ai commencé "la semaine de 4 heures" de Tim Ferris. Y a des idées intéressantes mais je trouve quand même assez hypocrite de dire qu'on bosse 4 heures semaines en exploitant d'autres personne qui du coup bosse à votre place... Bref tout n'est pas à jeter mais c'est assez miche quand même.
- Harry Dickson tome 2 de Jean Ray. Petit plaisir coupable, j'aime bien ce que fait Jean Ray même si de temps en temps c'est un peu fouillis. Voilà c'est agréable
En ce moment je lis "La maison des feuilles", c'est assez étrange j'aime beaucoup, je ne suis pas encore bien loin dans le livre mais ça annonce vraiment une ambiance qui me parle.
#vendredilecure
Test publication photos avec l'application Android Mastodon.
Il me faudra bientôt une bibliothèque plus grande...
Il y a un intrus dans l'une de ces étagères. A gagner pour celle/celui qui trouve, un voyage tout compris d'une heure au Japon à vos frais.
#Manga #collection #CollectionManga #vendredilecure mais c'est samedi lul.
#manga #collection #CollectionManga #vendredilecure